Climat, féminisme, discriminations et... cinéma : Aïssa Maïga, sur tous les fronts
LE PARISIEN WEEK-END. Les combats antiraciste et féministe animent depuis toujours cette actrice et réalisatrice à l’engagement remarqué. Elle y ajoute désormais celui de l’écologie, avec « Marcher sur l’eau », documentaire sur les dégâts du réchauffement climatique.
Valise à la main, Aïssa Maïga pénètre dans la grande brasserie, face à la gare Montparnasse, à Paris. Dans quelques heures, elle rejoindra le festival de cinéma de Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques, pour présenter son premier documentaire sur grand écran, « Marcher sur l’eau » (en salle le 10 novembre). L’actrice de 46 ans passe derrière la caméra pour évoquer la façon dont le réchauffement climatique ébranle le quotidien d’un petit village nigérien, obligeant ses habitants à parcourir des kilomètres pour trouver un puits.
Ironie de la situation : alors que nous discutons de son film qui évoque le manque d’eau, un déluge s’abat sur Paris, dissimulant la tour Montparnasse derrière un dense rideau de pluie. Aïssa Maïga lève à peine un sourcil. Volubile, elle parvient à marier chaleur de l’attitude et rigueur du propos.
